Comment fonctionnent les insectifuges

Écrit par : Sulayman Mehboob, B.Sc., M.Sc. - Microbiologiste
Abstrait
Des insectifuges sont appliqués à la surface de la peau pour empêcher les insectes piqueurs de reconnaître la personne comme leur repas de sang. Les insectifuges sont souvent utilisés contre les moucherons, les moustiques et les tiques. Ils peuvent être utilisés contre d'autres arthropodes hématophages comme les punaises de lit et les acariens, etc. Ils empêchent généralement les insectes de mordre en bloquant les voies qui les aident à identifier l'hôte ou en dégageant une odeur qui remplace celle de l'hôte. Il existe une grande variété d'insectifuges disponibles qui sont classés comme étant de nature synthétique ou botanique.
Répulsifs
Les insectifuges agissent en interagissant avec les récepteurs olfactifs (OR) et les récepteurs gustatifs (RG) des moustiques. Le mécanisme des insectifuges est qu'ils se lient aux "Odour Binding Proteins" (OBP) dans l'antenne de l'insecte et les font donc s'éloigner.
Les insectifuges topiques sont directement appliqués sur la surface de la peau, ce qui interfère avec la capacité de l'insecte à terminer le processus de piqûre.
Les répulsifs de zone offrent une protection contre les piqûres d'arthropodes à des distances pouvant dépasser plusieurs mètres. 1,2

Les insectes comme les moustiques et les tiques sont attirés par les odeurs de la peau humaine et le CO2 que nous expirons. Ils détectent également la chaleur, le mouvement et les repères visuels pour trouver un hôte possible. 3,4 Les répulsifs affectent les sens d'un insecte tels que l'odorat et le goût pour l'empêcher de trouver un hôte humain ou animal. 5,6
Comment les insectes piqueurs trouvent leurs hôtes
Afin de comprendre le fonctionnement des insectifuges, nous devons d'abord comprendre comment les insectes piqueurs trouvent leurs hôtes pour se nourrir. La recherche sur les moustiques a révélé que ces insectes utilisent une combinaison de chaleur, d'odorat et de vue pour trouver leur repas de sang. Ils ont la capacité de sentir l'odeur du dioxyde de carbone et de l'acide lactique ainsi que d'autres odeurs de la peau, et peuvent également sentir la chaleur et l'humidité de la peau.

Mode d'action des insectifuges. (A) Les insectes tels que les moustiques utilisent des signaux chimiques (représentés par un panache vert) pour trouver leur hôte et s'en nourrir. Les répulsifs topiques (représentés en panache rouge) agissent à courte distance ou au contact en perturbant le comportement d'attraction. Les répulsifs spatiaux montrent leur effet à une distance beaucoup plus longue. (B) Les insectifuges comme le Deet interagissent avec de multiples récepteurs sensoriels comme le récepteur olfactif (OR) ou le récepteur gustatif (GR) et le récepteur ionotropique (IR) répartis sur les différents appendices des arthropodes.
Principes de travail
La plupart des insectifuges, y compris le DEET, fonctionnent sur le principe de la création d'un pare-vapeur qui dissuade l'insecte d'entrer en contact avec la peau. Pour l'insecte, la vapeur a une odeur nauséabonde et a mauvais goût. Les répulsifs contre les moustiques agissent en modifiant les récepteurs d'odeurs. 9
La biologie olfactive du principal moustique porteur du paludisme, Anopheles gambiae, est actuellement à l'étude par des scientifiques du Projet international sur le génome de l'anophèle. Afin de trouver un hôte pour se nourrir de leur sang, les moustiques utilisent des protéines de liaison olfactive (OBP) pour détecter les odeurs humaines spécifiques qui sont dégagées par les humains. Les scientifiques pensent que la destruction des OBP des moustiques peut les empêcher de cibler le corps humain en tant qu'hôtes et réduire efficacement les piqûres.
La connaissance de la nature des interactions récepteur-ligand est une alternative prometteuse aux études tridimensionnelles puisque plusieurs couples OR-odorant/insectifuge ont été caractérisés. dix
Les preuves suggèrent que le site de reconnaissance des OR (site primaire) sélectionné au cours de l'évolution est étroitement adapté aux signaux semi-chimiques limitant, en théorie, sa tolérance à tout sauf à son ligand naturel. 11
Nourriture pour la pensée
Une étude récente montre que les insectifuges interagissent à la fois avec les sites de reconnaissance primaires (« orthostériques ») et secondaires (« allostériques »). Un insectifuge qui a un ou plusieurs IA efficaces à de petites concentrations, en particulier de produits pharmaceutiques, sera d'une importance capitale car un faible taux d'utilisation de l'IA améliorera toutes les autres caractéristiques.
Les répulsifs topiques ayant une activité à large spectre contre le grand nombre d'arthropodes seront utiles étant donné que la peau est notre dernière ligne de défense. Mais les répulsifs spatiaux ayant une activité spécifique aux taxons, ciblant uniquement des groupes spécifiques d'invertébrés hématophages, montreront des effets ciblés limités et ils ne devraient pas affecter les insectes bénéfiques pour l'humanité, comme les abeilles.

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A propos de l'auteur:
Sulayman Mehboob, B.Sc., M.Sc. - Microbiologiste
Sulayman a fait des recherches sur divers projets scientifiques et a été publié dans des revues réputées. Actuellement, il fait des recherches sur les animaux et les insectes sur divers sujets et certains de ses projets de recherche ont été achevés et en cours d'examen dans les meilleures revues. Il adore faire des recherches sur les plantes et les animaux, et son objectif est de poursuivre des études approfondies dans ce domaine.
Les références
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- La mystérieuse répulsion multimodale du DEET - Figure scientifique sur ResearchGate. Disponible sur : https://www.researchgate.net/figure/Proposed-hypotheses-for-how-insect-behavior-is-modulated-by-DEET-in-the-vapor-phase-A_fig1_280867419 [consulté le 29 avril 2022 ]